Nantes et Monaco : chefs d'oeuvre en péril
Les temps sont durs pour deux grands noms de notre patrimoine footballistique. Je veux bien sûr parler de Nantes et de Monaco, respectivement 15e et 19e après sept journées de championnat. Les Nantais, en Ligue 1 depuis 1963 (record de longévité !), ont vu partir cet été de nombreux joueurs dont certains cadres (Landreau, Toulalan). Ce n’est jamais sans risque.
Plus on change, plus on a de chance de se tromper. Cela s’est très vite confirmé et Serge Le Dizet, l’entraîneur, en a fait les frais. Comme souvent, malheureusement, dans ce genre de scénario... Il n’y a plus de continuité dans ce club, longtemps réputé pour sa formation. Pour moi, la fracture remonte au limogeage de Reynald Denoueix en 2001.
Cela dit, je pense que le FCNA peut se relever. Même constat pour Monaco. Depuis le départ du président Campora en 2003, les choses vont beaucoup moins bien. Des gros changements, tant sur le terrain que dans l’organigramme du club, sont intervenus. Et malgré un statut privilégié (les joueurs étrangers ne payent pas d’impôts sur le Rocher) la situation demeure très délicate. Il existe ici un vrai souci de stabilité même si j’estime beaucoup leur entraîneur, Laszlo Bölöni, qui, sous ses airs austères, est un collègue estimable !
Guy Roux

Coup de chapeau à Nancy, Toulouse et Le Mans, respectivement 3e, 4e et 5e du championnat après six journées. Les Nancéiens sont en constante progression depuis trois ans. Ils sont d’abord montés de L2 puis se sont maintenus la saison suivante avant de remporter la Coupe de la Ligue en avril dernier. Ce succès contre Nice a été un véritable déclic pour cette équipe qui se connaît désormais par cœur.
Très bon contre l’Italie la semaine dernière, Franck Ribéry fut éblouissant au Parc des Princes, dimanche contre le PSG. Le Marseillais a très nettement pris confiance en lui. Et je pense que Zinédine Zidane y est pour beaucoup. C’est évident, un déclic s’est produit pendant le Mondial. Les anciens de l’équipe de France l’ont adopté instantanément car c’est un garçon nature, qui ne calcule pas. Il a aussi su prouver sur le terrain qu’il était un coéquipier modèle, sur qui l’on pouvait compter.
J'étais hier au Stade de France pour assister à France - Italie. Le stade était plein, peu d'Italiens avaient fait le déplacement. Je craignais une mauvaise tenue du public français mais il a été magnifique : l'hymne italien n'a pas été sifflé et la minute de silence pour Giacinto Facchetti a bien été respectée. C'est dans un bon climat que s'est déroulé ce match.
Les Marseillais ont bien digéré l’après Jean Fernandez. On peut même dire aujourd’hui que la page est tournée. Il n’y a pas eu de grosse fracture, d’autant qu’Albert émon, l’actuel coach de l’OM, était déjà l’adjoint de Fernandez la saison dernière. A ce titre, j’ai apprécié les remerciements publics de Franck Ribéry pour son ancien entraîneur. C’est assez rare pour le signaler. D’habitude, dans ce genre de cas, les joueurs ont les dents plutôt aiguisées. On l’a vu à Rennes où Laszlo Bölöni s’est fait « allumer » par ses anciens joueurs...
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