Ribéry : un homme aimé, un homme du peuple...
Très bon contre l’Italie la semaine dernière, Franck Ribéry fut éblouissant au Parc des Princes, dimanche contre le PSG. Le Marseillais a très nettement pris confiance en lui. Et je pense que Zinédine Zidane y est pour beaucoup. C’est évident, un déclic s’est produit pendant le Mondial. Les anciens de l’équipe de France l’ont adopté instantanément car c’est un garçon nature, qui ne calcule pas. Il a aussi su prouver sur le terrain qu’il était un coéquipier modèle, sur qui l’on pouvait compter.
Pour moi, c’est aujourd’hui le joueur phare du groupe France. Et il est arrivé au meilleur moment pour la relève. Une véritable aubaine pour Raymond Domenech. Au-delà de ses performances actuelles, Franck Ribéry me fait l’effet d’un garçon équilibré. Malgré certaines apparences trompeuses… Il est soutenu par sa famille et ses copains, il ne se prend pas au sérieux et dégage un charisme naturel.
C’est un homme du peuple. C’est aussi un gars bien. Il est donc aimé par une majorité de gens en France. Et pourtant, son parcours fut longtemps instable. En fait, c’est du côté de l’Olympique de Marseille, entouré d’un entraîneur et d’un président intelligents (Jean Fernandez et Pape Diouf) qu’il a pris la pleine mesure de ses moyens ! Pour notre plus grand plaisir…
Guy Roux




A deux jours de la finale, qu’est-ce qui se passe dans la tête des joueurs ? Ils récupèrent et participent à des petits entraînements légers. Dans ces moments-là, il y a une certaine jubilation, tout le monde est heureux. Je ne pense pas que des ondes négatives puissent atteindre le groupe France. La bonne ambiance qui règne au sein des Bleus est un atout supplémentaire. L’équipe-type qui va jouer dimanche est déjà connue. Parfois, on observe des tensions entre joueurs lorsque le onze de départ n’est pas défini. Mais là, ce n’est pas le cas.
On ne peut pas parler de ce match sans parler de Thuram. C’est à la fois un joueur et un homme très important dans le groupe. C’est un homme d’équilibre, plus au sens humain que technique. Il est capable de faire le lien entre les joueurs d’origine guyano-antillaise, ceux d’origine africaine et les gaulois. C’est un sage, un patron et un garçon exceptionnel. Cet arrière central est reconnu à sa juste valeur et on sait lui rendre hommage quand il le faut. Par exemple, hier, il a été élu « homme du match » par la FIFA.
Les Bleus ont semblé éprouvés physiquement comme ils avaient pu l’être lors du premier tour. Est-ce là les limites du miracle Duverne ? Il fait du bon travail mais cela fait 30 ans que je fais de la préparation individualisée. Robert Duverne est un gars jovial. Il a 5 joueurs à lui (Olympique Lyonnais) dans l’équipe. C’est important car il connaît bien les garçons.
Contre le Portugal, l’Equipe de France a produit un moins bon match, moins spectaculaire, que contre le Brésil ou l’Espagne. La rencontre fut très tendue. Personne ne voulait se faire suspendre. L’arbitrage a été intelligent, le match n’a pas été faussé.
Je suis déjà à l’Allianz Arena, le stade de Munich. Il y a une belle ambiance, fraternelle, entre Français et Portugais. Les conditions météo sont bonnes et la température extérieure devrait être de 23-25°.
Hier, on a vu une très grande demi-finale avec un rythme soutenu, un engagement physique total jusqu’à l’épuisement. Le meilleur a gagné. Certains ont jugé qu’Allemagne-Italie n’était pas un très grand match. Mais moi, avec mon œil de technicien, j’ai vraiment apprécié cette rencontre. L’Italie est un très beau finaliste. La Squaddra Azzurra est une équipe de grands professionnels avec beaucoup de maîtrise.
Je vous disais
J’ai beaucoup stigmatisé l’attitude des Pays-Bas qui avaient mis un
Scolari, c’est un bon entraîneur. Il défend son titre. Je le qualifierais de « passionné à sang froid ». Quant à moi, je suis en plus un comédien parce que je savais jusqu’où je pouvais aller. C’est pour cela qu’en 1.500 matches, je n’ai jamais été exclu du banc.




























"J’ai toujours dit qu’on pouvait passer ric et rac si on ne connaissait pas de pépins. Et là, avec la blessure de Djibril Cissé, ça commence très mal. J’ai entendu dire qu’un psychiatre jugeait que l’Equipe de France n’était pas bâtie pour gagner dans la difficulté. Je suis assez d’accord avec cette idée."

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